COUVENT
DES URSULINES
ECHOS DE
FANTOMES
ABSENTS
Les histoires sur le Couvent Pierre Dufour sont plus rocambolesques les unes que les autres.
Les chercheurs de fantômes inventent littéralement des récits, et leurs histoires sont dénuées de connaissances sur les autres dimensions. Insulte aux énergies résiduelles qui y ont trouvé un havre de paix pour épancher leurs maux et leurs joies.
La vérité sur le Couvent des Ursulines c'est qu'il n'y a jamais eu de meurtres ou d'assassinats d'enfants dans le grenier.
Les anciens du villages et de ceux alentours le disent tous. Ils le sauraient. De plus, les travaux du propriétaire ont été abandonnés pour des raisons financières et pas "surnaturelles". Les événements notables du coin c'est la fête du boudin en février et la récolte des noix en septembre.
Une fois toutes les chimères balayées et le lieu replacé dans son jus dont on l'avait dépouillé, il ne reste plus que les processus de déflagration-composition à admirer.
AUTEL DE
L'ACRYLIQUE
DECOMPOSEE
On peut entendre les rires heureux d'enfants qui résonnent dans les couloirs du Couvent des Ouvrières ou Couvent Pierre Dufour, ces décibels muettes rebondissent sur les murs dont l'acrylique est en fête puisqu'elle se désagrège sans complexe.
Le béton et les parpaings rejettent les agents fixateurs.
Si l'on plaçait son visage à flanc de parois, que l'on fermait un oeil sur deux, on pourrait voir les particules entrer et sortir, en un mouvement dynamique incessant, entre le mur et l'air.
Des craquelures divines se dessinent avec une perfection et une régularité qui laissent à penser qu'une force comme un chef d'orchestre dicte les mouvements, les fentes, les trous béants.
Par-dessus les fers rouillés des lits on voit planer les projections sensibles des consciences intuitives juvéniles qui y ont reposé leurs yeux. Sur les matelas fermente la sueur des nuits mouvementées, sur les matelas on ressent l'éveil tonitruant des nuits sans sommeil.
Je ne communique pas les adresses des lieux que je visite pour des raisons évidentes de sécurité. Je n’encourage pas à les explorer. Je déplore les accidents graves et mortels dans les lieux abandonnés. Je ne commets aucune dégradation ni infraction pour pénétrer dans les lieux. Je n'ai aucune information sur les éventuels propriétaires. Si vous êtes propriétaire de l'un de ces endroits et que vous vous opposez à la publication photographique, je procéderai à une suppression sur simple demande à l'adresse mail suivante : araujopaulina(a)gmail.com