LA CLINIQUE
DE L'EST
SANCTUAIRES
D'ETERNEL
RETOUR
Les cliniques comme les hôpitaux sont des endroits que le confinement énergétique rend fascinants et terriblement cruciaux dans ma quête du processus de déflagration-composition des particules qui composent la matière.
Après déjà quelques années d'activité ils deviennent des sortes de vortex énergétiques. A force d'y naître, d'y vivre de la joie, d'y subir des peines, d'y mourir, les énergies sont nombreuses et sont loin d'être en sommeil puisqu'elles bouillonnent et sont sublimées dans leur danse.
Dans mon esprit, vous l'aurez compris, les cliniques et les hôpitaux sont des sanctuaires de l'éternel retour, des basiliques de la particule, des lieux de recueillement cosmiques, car, quand l'humidité entre dans les murs la mystique s'exerce, la re-création permanente débute.
QUE HUMIDITE S'INSTALLE
L'énergie imprègne les murs. Elle en suinte et des rires d'adultes, des émotions puériles d'enfants raisonnent dès que l'on approche de la pouponnière.
Pas tant de malheurs ici juste des consciences intuitives qui ont leurs aises, font des ragots dans les couloirs.
L'odeur âcre du placo s'est déposée sur tous les objets, sur le grès des lavabos. Cette odeur poussiéreuse attaque les narines fraîches qu'elle trouve ; une réaction chimique désagréable mais qui sent bon le processus de déflagration-composition.
Dans la Clinique de l'Est, nous en sommes au "début" - même si la courbe du temps n'existe pas dans les onze dimensions - du grand travail des particules.
Les plus volubiles de ces particules sont déjà tombées, se sont déjà envolées, déjà accrochées à d'autres.
L'humidité gagnera très bientôt les structures internes de la matière et exercera sa magie pour accélérer le processus.
Je ne communique pas les adresses des lieux que je visite pour des raisons évidentes de sécurité. Je n’encourage pas à les explorer. Je déplore les accidents graves et mortels dans les lieux abandonnés. Je ne commets aucune dégradation ni infraction pour pénétrer dans les lieux. Je n'ai aucune information sur les éventuels propriétaires. Si vous êtes propriétaire de l'un de ces endroits et que vous vous opposez à la publication photographique, je procéderai à une suppression sur simple demande à l'adresse mail suivante : araujopaulina(a)gmail.com