CARRIERE
SOVIETIQUE
MELANCOLIE
SOVIETIQUE
Ici, entourée par les roches, je ressens l'embarras de l'après-guerre. Les roches ne se taillent plus et il ne reste plus qu'un spectre de béton et des cailloux, une montagne qui continue à évoluer bien qu'on l'ait amputée avec une géométrie précise.
Il y a comme une mélancolie qui plane dans l'air, on ne la ressent pas partout. Elle se déplace comme un nuage, invisible, mais bien avivée par le vent. Et ce béton a ce je-ne-sais-quoi de "soviétique" qui me séduit autant qu'il m'inspire du dégoût.
L'humidité et la fraîcheur de la rosée ravivent la rouille des instruments et des machines en ferraille qui venaient juste pourtant de sécher en surface.
Une autre journée de déflagration-composition commence.
Je ne communique pas les adresses des lieux que je visite pour des raisons évidentes de sécurité. Je n’encourage pas à les explorer. Je déplore les accidents graves et mortels dans les lieux abandonnés. Je ne commets aucune dégradation ni infraction pour pénétrer dans les lieux. Je n'ai aucune information sur les éventuels propriétaires. Si vous êtes propriétaire de l'un de ces endroits et que vous vous opposez à la publication photographique, je procéderai à une suppression sur simple demande à l'adresse mail suivante : araujopaulina(a)gmail.com