ARCHITECTURE
VERTIGO
STOCKEUSE
J'ai commencé à photographier l'architecture urbaine il y a dix ans, en 2010. Après mon départ du Nord de la France pour Lyon, c'est d'abord en revenant à Roubaix que mon objectif a fixé les lignes de fuite des spectres industriels qui m'intimidaient depuis l'enfance.
Au fil des événements, des voyages, en Algérie, au Portugal, en Belgique, à Paris et à New York, l'oeil s'est affirmé comme ma connaissance de l'urbanisme, de l'histoire tout court et de l'histoire de l'art.
Nos villes sont structurées par la matière, des matières de plus en plus manipulées, dosées, appauvries. La froideur du paysage urbain désolé ou désolant marque les esprits par la distance qu'il inspire. La répétition, la cadence, une routine urbaine qui induit le vertige.
J'observe ces blocs de matières dans les villes comme autant de contraintes subies par l'humain.
On construit l'uniformisation sociale et morale.
La matière des "contenants", immeubles et bâtiments, ne peuvent résister : leur matière n'arrête pas sa danse folle de la déflagration-composition.
Si ma mère m'avait acheté des LEGO
je serais devenue architecte
Maintenant, dans la Traversée de l'été de Truman Capote, je comprends c'qui pousse Grady McNeil, au volant de sa voiture, à se jeter dans le vide
"L'artiste n'est responsable envers personne. L'architecte est responsable envers tout le monde."
Adolf Loos, Ornement et Crime, 1908.
Architecture,
la routine urbaine qui te colle le vertige